Page:Conférences inédites de l'Académie royale de peinture et de sculpture.djvu/136

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let, et les procès-verbaux n’en mentionnent aucun autre, quoique, depuis la fin de 1693 jusqu’à la fin de 1698, l’Académie semble avoir pris à tâche de relire toutes les ouvertures de conférence des deux Champaigne.

Nous avons donc la plupart des conférences de Le Brun et des deux Champaigne, puisqu’il n’en manque que deux ou trois du premier, deux de Philippe de Champaigne et une de Jean-Baptiste ; et quoique nous ne puissions guère espérer retrouver les discours perdus, nous sommes en mesure de juger la valeur de ces trois peintres comme critiques d’art. Pour ce qui concerne Le Brun, il est indispensable de compléter par les discours de 1667 et la conférence sur l’Expression des passions, les deux pièces curieuses que nous transcrivons ici ; mais, pour les Champaigne, les nombreux discours que nous donnons suffisent à les faire connaître comme théoriciens de la peinture. Il faut regretter seulement que la conférence de Rébecca soit à jamais perdue[1], quoique Guillet de Saint-Georges, dans son mémoire sur Philippe de Champaigne, nous en ait donné une longue et intéressante rela-

  1. Une note inscrite au xviiie siècle sur le cahier des Archives de l’École des Beaux-Arts qui avait dû contenir la conférence, signale que « l’original manque ». Mais les procès-verbaux nous apprennent que cette conférence fut relue très souvent au xviie siècle, le 2 décembre 1679, où elle fut « fort estimée », le 6 juin 1682, le 10 octobre 1682, le 3 octobre 1693.