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CONFÉRENCE DE M. DE CHAMPAIGNE LE NEVEU
SUR LA MADELEINE DU GUIDE

11 avril 1677[1]

Sainte Madeleine (musée du Louvre, en dépôt au château de Versailles)[w 1]

Il y a tant de sujets à traiter dans la peinture qu’outre les considérations générales, il y en a de particulières qui mériteraient chacune des réflexions académiques, et qui seraient assurément très utiles si elles étaient bien examinées, soit qu’on les regarde par rapport au tout ensemble dont elles font partie, soit qu’on les considère comme séparées et faisant un tout en elles-mêmes.

Ces reflexions sont à mon avis très utiles à soi-même, et très propres à insinuer aux étudiants l’esprit et l’intention qui les doit occuper en travaillant, afin qu’ils ne se contentent pas d’acquérir seulement une pratique de routine, sans l’accompagner

  1. Le manuscrit porte en titre : « Ouverture de la Conférence du 11 avril 1677 par Jean-Baptiste de Champaigne. » – On lit en outre : « Lu le 3 mai 1710. » Enfin l’annotateur du xviie siècle a écrit sur la couverture l’appréciation suivante : « Ce mémoire est très bon : je le laisserais, ce me semble, tel qu’il est, à quelques mots près que je changerais quand il aura été mis au net. » — Les procès-verbaux nous apprennent qu’au xviie siècle ce discours fut relu le 8 novembre 1698.
  1. Note Wikisource : cette reproduction ne figure pas dans l’édition ici transcrite. Voir également la notice du musée du Louvre.