Page:Congreve - L’Inde, 1858.djvu/24

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voué, M. Richard Congrève, a appliqué les principes de la nouvelle doctrine à l’appréciation de cet important événement. Au milieu de la violente effervescence qu’a produite en Angleterre la révolution hindoue, il n’a pas craint de proclamer hautement la prépondérance de la morale sur la politique. Un tel acte honore sans doute celui qui a su en prendre la ferme initiative, mais il indique aussi la veritable estime que mérite la forte population à laquelle on ne craint pas de dire et de proclamer la vérité, alors même qu’elle choque de longues habitudes et d’intimes susceptibilités. Et, comme l’a dit si justement M. Congrève, en parlant du peuple anglais : « je suis persuade qu’il écoutera tout appel fait à ses sentiments élevés. La nation qui a produit Milton, Cromwell, et les soldats de Cromwell comprendra toujours ce qu’il peut y avoir de noble, de grand et de désintéressé dans une action. »

Mais la question de l’Inde n’est qu’un cas particulier d’une question plus générale : celle des relations des peuples occidentaux avec le reste de la terre. Ces relations ont été abandonnées jusqu’ici à une activité désordonnée. Chaque peuple de