Page:Congreve - L’Inde, 1858.djvu/99

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prend bien, que je crois fort que, s’il fallait les accomplir toutes, notre gouvernement et notre nation renonceraient volontiers à une possession exigeant une responsabilité si étendue et si compliquée. Loin de nous ingénier à trouver des raisons pour conserver l’Inde, nous chercherions, au contraire, des motifs pour l’abandonner. Mais en la quittant, nous ne devons pas nous soustraire aux obligations solennelles qui reposent sur nous. Nous l’avons occupée avec témérité et présomption : nous ne devons l’abandonner que de sang-froid et avec une abnégation complète. Notre premier soin doit être le bien de ce pays. Agissons comme des hommes, et non comme des enfants en colère ; que la conscience de nos fautes ne nous en fasse pas commettre de plus grandes