Page:Conscience - Le Lion de Flandre, 1871.djvu/438

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populaires, ils étaient demeurés dans leurs châteaux, en gémissant sur l’oppression de la patrie ; mais dès que Guy fit appel à ses sujets comme suzerain légitime, ils s’empressèrent d’accourir avec leurs hommes.

Dès le matin du premier jour, arrivèrent à Courtray, les seigneurs Baudouin de Papenrode, Henri de Raveschoot, Ivon de Belleghem, Salomon de Sevecote, et le sire de Maldeghem avec ses deux fils. À midi, des flots de poussière s’élevèrent comme un nuage dans la direction de Moorsele, au dessus des massifs d’arbres qui entourent ce village ; et l’on vit entrer dans la ville, salués par les acclamations enthousiastes des Brugeois, debout sur leurs retranchement, cinq cents hommes, venant de Furnes, et ayant à leur tête l’illustre guerrier Eustache Sporkyn. Une foule de chevaliers qu’ils avaient rencontrés, chemin faisant, les accompagnaient ; parmi ceux-ci les principaux étaient : messires Jean d’Ayshoven, Guillaume de Daekenam et son frère Pierre ; le sire de Landeghem, Hugues van der Moere, Simon de Caestere. Jean Willebaert de Thourout s’était aussi rangé, avec quelques hommes, sous le commandement de Sporkyn. À tout instant, des chevaliers arrivaient seuls au camp, et même il y en eut qui appartenaient à d’autres pays ou à d’autres comtés, et qui, se trouvant en Flandre, n’hésitèrent pas à prendre part à l’œuvre de délivrance des Flamands. Ainsi, Henri de Lonchyn du Luxembourg,