Page:Considérations sur la France.djvu/85

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terre, où la représentation nationale a obtenu et retenu plus de force que partout ailleurs, il n’en est pas question avant le milieu du treizième siècle[1] ; 2° qu’elle ne fut point une invention, ni l’effet d’une délibération, ni le résultat de l’action du peuple usant de ses droits antiques ; mais qu’un soldat ambitieux, pour satisfaire ses vues particulières, créa réellement la balance des trois pouvoirs après la bataille de Lewes, sans savoir ce qu’il faisoit, comme il arrive toujours ; 3° que non-seulement la convocation des communes dans le conseil national fut une concession du monarque, mais que, dans le principe, le roi nommoit les représentans des provinces, cités et bourgs ; 4° qu’après même que les communes se furent arrogé le droit de députer au parlement, pendant le voyage d’Édouard Ier, en

  1. Les démocrates d’Angleterre ont tâché de remonter beaucoup plus haut les droits des communes, et ils ont vu le peuple jusque dans les fameux WITTENAGEMOTS ; mais il a fallu abandonner de bonne grâce une thèse insoutenable. HUME, tome I, Append. I, pag. 144. Append. II, pag. 407. Édit. in-4o, London, Millar, 1762.