Page:Considerant - Bases de la politique positive, manifeste de l'école sociétaire fondée par Fourier.djvu/89

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possible : il résulte nécessairement que notre Doctrine, avant toute exhibition de ses Plans particuliers de Réforme sociale, se distingue par un Caractère à la fois ultra-conservateur et ultra-radical.

Eh bien ! c’est précisément ce double caractère qui a valu à l’École sociétaire, de la part de certains esprits étroits, prévenus ou malveillants, appartenant, les uns aux Partis de la Conservation, les autres aux Partis du Mouvement, des accusations souverainement fausses. En effet, les premiers s’arrêtant aux Manifestations Radicales de notre École, nous ont confondus quelquefois avec les Partis ou les Sectes Révolutionnaires ; les seconds, s’appuyant sur nos Manifestations Conservatrices, nous ont accusés de servilité et d’inféodation au Pouvoir. — Quelle n’est pas l’absurdité de ces imputations lancées contre nous par ces prétendus Conservateurs et par ces prétendus Radicaux dont nos Principes dépassent de si loin, dans la voie de la Conservation et dans la voie du Progrès, les Doctrines impuissantes !

Nous espérons avoir clairement établi la position de l’École sociétaire, et démontré que cette École s’est placée, par la nature même de ses principes, dans une sphère absolument supérieure aux sphères étroites et obscures où s’agitent et se combattent les différents Partis politiques. Nous ne serons donc confondus, par les hommes de bonne foi qui auront examiné nos principes, ni avec les Conservateurs qui ne comprennent pas que