Page:Constant - Adolphe.djvu/179

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Lorsque tout le monde se fut retiré : Je voudrais, me dit M. de T***, vous parler encore une fois à cœur ouvert. Pourquoi voulez-vous rester dans une situation dont vous souffrez ? À qui faites-vous du bien ? Croyez-vous que l’on ne sache pas ce qui se passe entre vous et Ellénore ? Tout le monde est informé de votre aigreur et de votre mécontentement réciproque. Vous vous faites du tort par votre faiblesse, vous ne vous en faites pas moins par votre dureté ; car, pour comble d’inconséquence, vous ne la rendez pas heureuse, cette femme qui vous rend si malheureux. »

J’étais encore froissé de la douleur que j’avais éprouvée. Le baron me montra plusieurs lettres de mon père. Elles annonçaient une affliction bien plus vive que je ne l’avais supposée. Je fus ébranlé. L’idée que je prolongeais les agitations d’Ellénore vint ajouter à mon irrésolution. Enfin, comme si tout s’était réuni contre elle, tandis que j’hésitais,