Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/120

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dans la forêt pour y construire une demeure et se mirent immédiatement à la besogne. Comme ils étaient courageux et travailleurs, ils eurent bientôt élevé, avec des mottes de gazon et de jeunes arbres, une maison pouvant les préserver des attaques des animaux sauvages, et les mettre à l’abri des intempéries des saisons.

Il fut décidé entre eux que le plus jeune des garçons resterait au logis pour préparer les repas pendant que les autres iraient à leur journée.

Les sept frères s’aimaient beaucoup, et s’entendaient à merveille. C’était un vrai plaisir que de les voir, le soir en été, assis sur un banc à la porte de la cabane. Tout en causant de choses et d’autres, tout en riant à qui mieux mieux, ils mangeaient avec un appétit superbe la soupe et les mets plus ou moins bien accommodés par le plus jeune.

Des oiseaux familiers tels que des rouges-gorges et des pinsons venaient, sans crainte, jusqu’à leurs pieds, manger les miettes de pain tombées par terre.