Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/132

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La pauvre fillette l’attendit vainement pendant un long mois, et voyant qu’il ne revenait pas, elle porta un escabeau au pied de la fève afin d’atteindre les premières branches, puis monta, elle aussi, le mieux qu’elle put.

Tout alla bien pendant quelques heures ; bientôt cependant, elle eut le vertige en regardant au-dessous d’elle ; ses forces l’abandonnèrent, elle perdit courage, eut peur et s’empressa de descendre.

Ne voulant pourtant pas rester au milieu des bois, elle recommença le lendemain et ne fut pas plus heureuse, bien qu’elle montât un peu plus haut.

Enfin, après de ferventes prières à tous les saints, et à force de temps et de persévérance, elle arriva à la porte du ciel, où saint Pierre l’attendait.

Il lui ouvrit la porte toute grande.

Elle aperçut aussitôt ses frères, ainsi que son père et sa mère, qui étaient autour d’une table somptueusement servie.

Elle se précipita dans leurs bras, et, après les avoir tous embrassés avec effusion, elle