Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/203

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« Le second reliquaire contient les restes mortels du bienheureux saint Tire-au-Joug.

« Celui-ci, mes frères, fut la bonté même, la mansuétude incarnée. Il n’est pas de service qu’il n’ait rendu au genre humain. Aidant le laboureur, dès l’aube matinale, à creuser le sillon large et profond qui devait contenir les richesses de la vie, il a travaillé jour et nuit comme un pauvre mercenaire. En récompense de ces durs labeurs, il a été battu, fouetté, aiguillonné jusqu’au sang, et cruellement assommé ! Honorez, honorez, mes frères, ses restes vénérés que vous devez être fiers de posséder.

« Dans le dernier reliquaire sont les côtes du bienheureux saint Bêlant » Oh ! celui-là, mes frères, invoquez-le souvent et vous en serez récompensés.

« Doux comme l’agneau du Sauveur, il a toute sa vie pratiqué le symbole de la charité chrétienne, il s’est dépouillé de tout ce qu’il possédait pour vêtir les hommes et les préserver de la froidure. Et vous croyez sans doute, mes frères, qu’ils ont été reconnaissants envers lui du bien qu’il leur a fait. Erreur !