Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/24

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irruption à la stupéfaction des convives, qui reconnurent en lui le plus terrible magicien du royaume.

Il alla vers la mariée et lui rappela la promesse qu’elle avait faite de l’inviter à sa noce.

— C’est vrai, répondit celle-ci ; malheureusement je n’ai pu me rappeler votre nom.

— J’en suis fâché, mais si vous ne vous le rappelez immédiatement, vous allez retourner passer quelques années chez votre grand’mère.

Au souvenir de celle-ci, la jeune princesse se sauva dans sa chambre où, par bonheur, elle entendit un perroquet qui répétait : « Petit père Ragolu ! Petit père Ragolu ! »

Elle redescendit aussitôt et s’en alla vers le nain auquel elle tendit la main en l’appelant petit père Ragolu.

La reine, le prince et les fées intervinrent à leur tour et décidèrent le magicien à prendre place à table.

Au dessert, le marié demanda comment Marie avait fait la connaissance des fées et du magicien ?

— C’est bien simple, répondit la fée