Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/255

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Le troisième jour ils semblent être de feu, et le chat ne se laisse plus approcher. Il jure sans cesse : foutt ! foutt ! foutt ! on le dirait enragé. Le soir il saute sur la table, regarde fixement sa maîtresse et enfin s’écrie : « Reporte-moi où tu m’as prins[1]. »

La pauvre femme effrayée le reporte, en tremblant, sous les porches de la place d’Armes. Aussitôt le chat saute sur le banc où on l’a pris, de ses yeux jaillissent des flammes, et soudain, il disparaît laissant une marque de feu à la place qu’il occupait.

Jamais personne ne l’a revu.

(Conté par Jean Hurel, journalier
à Montours, âgé de 52 ans.)


PAYEL OU LE LUTIN MAITRE-JEAN

À Bourg-des-Comptes, où il est appelé Payel, Maître-Jean est accusé d’avoir tué un homme. Cette accusation nous étonne, car c’est le seul crime qu’on lui reproche. Voici d’ailleurs ce qu’on nous a raconté :

  1. Pris.