Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/6

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maison coudre des pièces aux genoux et aux derrières de nos culottes, parce qu’en grimpant dans les arbres, c’était le plus souvent à ces endroits qu’elles étaient déchirées. Ces pièces n’étaient pas toujours de la même étoffe ni de la même couleur que le pantalon, ce qui nous contrariait bien un peu, mais nous nous consolions en écoutant les contes du bonhomme.

Oh ! les jolis contes, toujours variés, toujours amusants. Ils n’étaient pas immoraux, non ; mais ils étaient assaisonnés d’un certain esprit gaulois qui les faisait paraître tant soit peu risqués aux oreilles de nos mères. Il y en avait deux, surtout, que j’ai oubliés malheureusement, et qui étaient à coup sûr inédits, car je ne les ai plus entendus nulle part. J’irais les recueillir en n’importe quel endroit si je savais où les retrouver. L’un d’eux avait pour titre « Belle-ze-Rose, qui avait le feu au derrière », et l’autre : « Tiens bon et paisse ».

Paisser est un verbe du patois de chez nous qui veut dire coller.