Page:Contes de l Ille et Vilaine.djvu/67

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que le coq engloutit aussitôt dans son ventre.

Plus loin, il fit la rencontre d’un renard qui, apprenant qu’il avait un loup dans le corps, non seulement ne le mangea pas, mais encore demanda à être de la partie.

« Qu’à cela ne tienne, dit le coq, change-toi en millet. »

Le renard se changea en millet, et le coq le mangea.

L’oiseau, continuant son chemin, vint à passer près d’une rivière qui murmurait tout bas :

— Où vas-tu, maître coq ? où vas-tu maître coq ?

— Je vas réclamer une boursée d’or qui m’a été prise par une fermière du voisinage. Si tu veux venir avec moi, je te donnerai un beau louis jaune.

— Que faut-il faire ?

— Te fourrer dans mon ventre, et pour cela, te changer en grain de sable.

La rivière y consentit et ne tarda pas à aller rejoindre le loup et le renard.

Le coq ainsi lesté arriva à la porte de la