endroit qu’il désirait préserver du bruit et de la fumée autant qu’il était possible. Il se mit à se promener à grands pas sur ce petit pont, jetant à chaque instant un regard inquiet sur la hanche à bâbord. Mais quoique la fumée se dissipât un peu de temps à autre de ce côté, le feu s’étant considérablement ralenti, par suite de l’épuisement des forces des hommes et des avaries souffertes par les vaisseaux, il ne put découvrir aucun bâtiment. Telle était la situation des choses quand Wycherly vint annoncer au vice-amiral qu’il avait exécuté ses ordres, et qu’on avait déjà mis du monde aux batteries de bâbord.
CHAPITRE XIX.
tes-vous bien sûr, sir Wycherly, qu’il n’y ait pas quelque
méprise relativement à l’approche de la seconde division de l’escadre
française ? demanda le vice-amiral en cherchant a entrevoir l’eau à
bâbord à travers la fumée. N’est-il pas possible qu’un de nos vaisseaux,
se trouvant désemparé, se soit écarté de notre ligne, et que
nous l’ayons laissé de ce côté sans le savoir ?
— Non, sir Gervais, il n’y a point de méprise, et il ne peut y en avoir, à moins que je n’en aie fait une légère sur la distance. Je n’ai vu que les mâts et les voiles, non d’un seul vaisseau, mais de trois ; et l’un d’eux portait à son mât d’artimon le pavillon d’un contre-amiral français. — Et voyez, amiral, pour preuve que je ne me suis pas trompé, le voilà.
Il y avait beaucoup moins de fumée du côté du Plantagenet opposé à celui où il combattait, et le vent commençait à souffler par risées, comme cela arrive toujours dans une forte canonnade. Il y avait des instants où il entr’ouvrait le drap mortuaire qui couvrait le combat. En ce moment, il s’y fit une percée à travers laquelle on apercevait