Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 25, 1846.djvu/384

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ma petite aventure, en disant qu’elle lui semblait de bon augure, et que je serais un excellent mari

Au commencement d’octobre, notre mariage fut célébré par le révérend M. Worden. Nous devions habiter Lilacsbush, que mon beau-père m’abandonna en toute propriété avec tout le mobilier. Il me remit aussi ce qui revenait à ma femme du côté de sa mère, et c’était une fortune assez considérable. Enfin la mort du capitaine Hugh Roger ne tarda pas à nous faire faire un riche héritage. Nous ne formions qu’une seule famille ; Anneke et ma mère avaient surtout conçu l’une pour l’autre la plus vive affection, et notre temps se passait entre New-York, Lilacsbush et Satanstoé.

Quand à Bulstrode, il repartit pour l’Angleterre avant notre mariage, mais il continua à nous écrire. Il est toujours garçon, et il dit qu’il ne se mariera jamais ; mais ses lettres sont écrites d’un style trop léger pour me laisser aucune inquiétude à ce sujet. C’est au surplus mon fils Mordaunt qui dira quelque jour ce qui pourra être advenu de ces bonnes résolutions, s’il lui est jamais donné de continuer ces mémoires de famille.


fin de satanstoé