Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 28, 1850.djvu/314

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contents de leur sort. La fortune du diacre était encore plus considérable qu’on ne l’avait supposé. Lorsqu’on eut dressé un état exact de la succession, il se trouva que Marie jouissait d’une fortune de trente mille dollars, ce qui était alors de la richesse à Oyster-Pond.

Roswell Gardiner n’oublia pas Stimson, et lui donna le commandement d’un sloop qui faisait la traversée entre New-York et Southhold.

Le seul acte d’initiative personnelle que Marie se permit fut de persuader à Roswell d’aller habiter à l’ouest, et par conséquent de s’éloigner de la mer. Une amie de pension de Marie avait épousé un riche meunier du nom de Hight, qui habitait la contrée de l’Ouest.

Il était disposé à s’associer avec Roswell, qui vendit sa propriété et émigra de ce côté. Marie s’était aperçue que Roswell songeait trop à l’Océan, aux baleines et aux veaux marins, et elle l’entraîna au milieu des terres, loin des séductions de la vie maritime. Roswell devint un des plus riches meuniers de la contrée.

Père d’une charmante famille, aimant toujours Marie comme les premiers jours de leur union, il ne songea plus aux excursions lointaines. Fidèle à Dieu, qui l’avait protégé et sauvé au milieu des plus grands périls, Roswell est toujours resté humble et persévérant dans sa foi, toujours chrétien, à côté de l’ange qui lui a révélé les sublimes vérités du ciel, en lui donnant le bonheur sur la terre.


fin des lions de mer.