Page:Cooper - Œuvres complètes, éd Gosselin, tome 30, 1854.djvu/396

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dant cet intervalle, John Wilmeter et son nouveau neveu devinrent ses associés, et le digne avocat est occupé en ce moment à leur transférer la liste aussi respectable qu’avantageuse de tous ses clients. Ses conseils sont promis, en tous temps, à ses anciens amis ; et comme pas une objection n’a été faite, et que les deux jeunes gens sont animés des meilleures intentions, il y a toute raison d’espérer qu’un travail utile et profitable les mettra en peu de temps sur la voie de la fortune.





CHAPITRE XXX.


Quelque curé a formulé cette invention, et tu l’as apprise pour la répéter.
Massinger.



Le jour fixé pour le mariage de John Wilmeter et d’Anna Updyke arriva enfin. La cérémonie devait avoir lieu dans une petite église, d’une simple et modeste architecture, qui était dans le voisinage immédiat de Timbully. Dans un petit temple, élevé par nos pères aux jours de la monarchie, alors que, sous bien des rapports, il régnait parmi nous une plus grande simplicité républicaine qu’aujourd’hui, s’étaient réunies de bonne heure les deux familles des nouveaux mariés. Les assistants, du reste, n’étaient pas nombreux. Dunscomb en faisait partie, ainsi que Millington et sa femme ; le docteur et mistress Mac-Brain s’y trouvaient aussi naturellement, et deux ou trois parents du côté du père de la fiancée, sans compter Mildred. C’était une noce intime, ce qui ne se voit plus guère de nos jours. L’extravagance et la parade ont pris tellement racine parmi nous que de jeunes couples se considèrent à peine comme légalement unis, à moins qu’il n’y ait à leur noce six filles d’honneur du côté de la mariée, et une en particulier « pour ôter le gant, » et autant de garçons d’honneur du côté du marié, et de trois à quatre cents amis le soir pour faire des salutations et des compliments aux deux