Page:Copie d'une lettre d'un capitaine présentement au Cap François.djvu/4

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

M. Papillon, et maron depuis plusieurs années; ayant été en France et sachant lire et écrire. On a trouvé l’autre jour, dans la poche d’un de leurs chefs, tué dans une attaque, un billet conçu en ces termes: J'ordonne au nommé...., major-général de la cavàlerie, de tuer les nommés George et Boukeman, par-tout ou ils les trouveront; signé, François, roi".

Au moment de l’alarme on se mit en marche; et les gens de couleur libres du Cap, craignant pour leur propre vie, vinrent offrir leur secours, demandant les mêmes prérogatives que leurs frères du sud et de l'ouest. Leur demande leur fut accordée , et leur secours accepté. Voilà donc ces mêmes colons qui, quelques jours avant , refusoient le décret au péril de leur vie, et qui aujourd hui accordent plus qu'il ne çonvient; qui, dans un moment d’effervescence, agissant eya énérgumènes, avoient pris la cocarde noire et vomi des horreurs contre la France, reviennent peu-à-peu, forcés par la nécessité ; mais toujours dans la ferme résolution de ne tien accorder, s’ils sont les plus forts.

Nous-mêmes, tous les capitaines représentant le commerce de France, sommés vexés à un point que nous ne pouvons bientôt plus supporter. L’assemblée nous force de payer, et elle ne veut pas nous entendre lorsque nous demandons ce qui nous est dû: elle prend dans nos magasins ce, dont elle a besoin, sans le consentement du général. Tous les pouvoirs sont dans cette assemblée, et nous ne pouvons pas mettrè nos effets et notre argent a bord de nos navires, sans encourir la peine de confiscation; toutes nos reptésentations ont été sans effet, et nos adresses mêprisées: on me s'est pas caché de nous dire que jusqu’ici la colonie avoît appartenu à la France.

Dans le commencement de la révolte, l'asemblée a de-