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histoire.

« Interrogé s’il ne connaissait point ces prétendus fidèles dont il nous a parlé et qui venaient le solliciter de leur prêcher et administrer la cène,

« A répondu qu’il ne les connaissait point, mais que, lorsqu’il les trouvait ainsi assemblés, on lui disait qu’il pouvait prendre confiance en tels et tels ;

« Interrogé de nous dire quels étaient ces tels et tels en qui on lui disait de prendre confiance,

« A répondu qu’on les lui montrait seulement, et qu’il ne savait pas leur nom ;

« Interrogé quels sont ceux qu’il a baptisés, et dont il a béni les mariages,

« A répondu qu’il ne les connaissait point, mais que seulement ils se présentaient dans les assemblées qui étaient convoquées, et qu’ils le priaient de bénir leurs mariages et de baptiser leurs enfants ;

« Interrogé si, lorsqu’il a convoqué des assemblées, il ne s’est pas fait des collectes ou quêtes dont il a retiré le prix,

« A répondu qu’à la fin de l’assemblée on faisait une quête pour les pauvres, mais qu’il n’en a jamais retiré le prix ; qu’on avait attention seulement de lui fournir des habits lorsqu’il en avait besoin, et de l’argent pour sa subsistance, ne pouvant pas nous dire qui étaient ceux qui lui avaient fourni ces habits et cet argent, parce qu’il ne les connaissait point, et qu’il n’a pas tenu compte de l’argent qu’il a reçu ;

« Avons encore représenté à l’accusé que, puisqu’il savait en général que le roi avait défendu l’exercice de la religion protestante, il devait savoir, par une conséquence nécessaire, qu’il ne lui était pas permis de prêcher, de baptiser, de bénir des mariages et faire la cène suivant les rites de la religion protestante,

« L’accusé, répondant à la représentation, a dit que,