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des églises du désert.

question. La lettre commence par dire « que les réformés avaient eu lieu d’espérer naguère que leurs temples, ruinés depuis bientôt soixante ans, allaient de nouveau s’ouvrir, puisque, en un grand nombre d’endroits, ils avaient pu s’assembler sans avoir été troublés ; que la persécution recommençant, les jours du dimanche étant changés en deuil, et les jours de fête en lamentation ; que la pratique des assemblées était de nouveau regardée comme un crime digne d’une punition exemplaire, les prisons regorgeaient de fidèles qui attestaient assez que le courroux de Dieu était allumé contre son peuple pécheur ; que cependant son bras pouvait encore les délivrer et son oreille les entendre, s’ils s’humiliaient devant lui, et s’ils confessaient qu’en lui était la justice, et au peuple la honte et la confusion de face. » (Cop. cert. Mss. P. R.)

Dans le comté de Foix, où les églises s’organisaient également avec une courageuse persévérance, une1745.
25 juillet.
réunion pastorale et laïque tint le même langage aux fidèles. Le pasteur Corteis y avait été député pour exercer les fonctions pastorales ; son premier soin fut de nommer des anciens, et cette assemblée arrêta l’organisation des églises du Caria, des Bordes, de Sabarat, de Gabre, du Mas d’Azil et de Camarade. Il fut décidé que chaque consistoire ferait deux ou trois collectes générales chaque année pour subvenir aux besoins des pauvres et des prisonniers ; que nul ne serait reçu au ministère de la prédication, à moins qu’il ne fût muni de bons certificats ; que les anciens veilleraient à ce que la piété et la décence régnât dans les assemblées ; que chaque église aurait à entretenir son ministre en temps de calme comme en temps de persécution ; que tous ceux qui, à l’avenir, feraient bénir leurs mariages dans l’église romaine