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des églises du désert.

malheureux de la guerre de l’héritage de Marie-Thérèse1743. ; la bataille sanglante de Dettingen, sur le Mein, livrée par le maréchal de Noailles à l’armée britannique, sous les ordres de Georges II, dans laquelle les troupes et la noblesse française firent de si grandes pertes ; le carnage de ce choc désastreux fut mal déguisé par les politesses que se firent aussitôt après les officiers des deux armées, dans la ville neutre de Francfort. Pour réparer ce désastre, Louis XV se mit en personne à la tête des armées ; ce fut au commencement de cette campagne qu’il fut saisi à Metz de1744.
14 août.
cette fièvre dangereuse qui le porta à deux doigts du tombeau, et qui produisit en France une si prodigieuse alarme. La nouvelle de la maladie du roi parvint au synode national au moment même où il était assemblé ; nous trouvons le tableau de l’effet de la nouvelle dans1744.
20 août.
l’article suivant : « La séance du jeudi finie, et avant la séparation de l’assemblée, un membre du synode ayant communiqué une lettre qu’il venait de recevoir, et qui contenait la triste et affligeante nouvelle de la maladie du roi, on s’est jeté à genoux pour demander à Dieu, par une ardente prière, le rétablissement de la santé de Sa Majesté ; ensuite, le synode a arrêté que l’on fera, le plus tôt possible, des prières publiques dans chaque église, pour le même sujet, et que pour cet effet il sera incessamment écrit une lettre à tous les pasteurs et anciens (art. xxiv). » On verra que cette loyauté et cette sage conduite eurent fort peu d’influence sur les dispositions de la cour à l’égard des protestants. Bien loin même de l’avoir adoucie envers eux, le synode national précéda de fort peu de temps l’exécution capitale de plusieurs ministres. Nous devons raconter ces événements douloureux.