Page:Corbière - Le Négrier.djvu/124

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— Comment apprendre au capitaine de prise que je suis à bord, ou comment plutôt lui cacher ma présence ?

— Je lui dirai tout : je ne le crains plus. Il pourra bien me battre, me tuer ; mais il ne pourra plus te renvoyer à bord du corsaire ; c’est tout ce qu’il me faut.

— Ho ! garde-toi bien, mon ami, de lui avouer… Je suppose qu’il a déjà deviné, à bord du corsaire même, qui j’étais. C’est un homme qui m’inspire autant de défiance que de dégoût !

— Et à moi donc, l’ivrogne ! Mais je dirai tout au second, à Ivon, qui est un brave homme, lui : il aura