Page:Corbière - Le Négrier.djvu/229

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raconta tout, sans oublier le travestissement de Rosalie. Rendu au chapitre de notre naufrage sur le Back-House, il rappela ma conduite et l’explosion du navire anglais, qui l’avait tant amusé. Auguste, à ce récit, me presse de nouveau dans ses bras. Nous passâmes la nuit à boire et à causer. Rosalie ne me parut jamais aussi attentive pour personne, qu’elle l’était pour mon frère ; elle semblait même m’oublier pour lui. Le jour se fit : il fallut songer à partir ; car Ivon et Rosalie même me pressaient de me rendre à Brest, avec mon frère, pour aller embrasser mes parens, et les dédommager, par ma présence, des inquiétudes mortelles qu’ils avaient éprouvées de-