Page:Corbière - Le Négrier.djvu/230

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puis ma fuite du toit paternel. Je consentis à suivre Auguste.

L’ordre de préparer deux chevaux de louage fut donné par Rosalie elle-même, qui, avant notre départ, fit servir un bon déjeuner, auquel Ivon et mon frère firent seuls honneur ; car Rosalie roulant de grosses larmes dans ses yeux, ne put manger. Moi, malgré mon indifférence apparente, je me trouvais tout mal à mon aise. Le repas fini, on parla de se quitter, de se revoir bientôt, et je sentais en moi quelque chose qui me disait que je ne serais pas long-temps éloigné des amis que je laissais à Roscoff. Bien des baisers furent reçus et donnés dans nos adieux. Rosalie ne