Page:Corbière - Le Négrier.djvu/364

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avaient acquise sous l’empire de la loi commune du besoin et de l’impunité : souvent on voyait un matelot insulter l’orgueil révolte d’un de ses anciens chefs, pour avoir le plaisir de le battre ensuite, ou de le livrer aux huées de la démocratie de ces sales républiques.

Les militaires cependant surent toujours se préserver de ces déplorables excès. On les voyait même, lorsqu’un de leurs officiers venait partager leur sort, redoubler d’égards envers lui, en raison de son malheur et de l’autorité qu’il avait perdue sur eux. Il n’est pas sans exemple que des soldats aient nourri de leurs épargnes ceux de leurs anciens chefs que le peu