Page:Corbière - Le Négrier.djvu/392

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deux pays. Il s’agissait de tout autre chose.

— Savez-vous écrire ? me demanda M. Milliken, en assez bon français.

— Oui, monsieur le commissaire.

— Voyons, tracez-moi quelques lignes sur ce papier.

Le commissaire trouva que j’avais une assez belle main. Il me dit qu’ayant besoin d’un commis pour tenir le rôle des prisonniers, il obtiendrait, comme il l’avait fait déjà pour quelques jeunes gens, la permission du commandant, de m’employer dans ses bureaux, et que je n’entrerais dans la prison que pour y coucher ; mais que, du reste, je resterais soumis à la surveillance, qui ne per-