Page:Corbière - Le Négrier.djvu/415

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avec agacerie, les rubans sous le menton. Sarah trouva que cette coiffure m’allait à ravir, et qu’elle me donnait un air encore deux fois plus fripon. Le bon M. Milliken était absent. Toujours disposée à s’extasier sur la douceur de ma physionomie et la blancheur de ma peau, Madame Milliken appuya sur la remarque de sa femme de chambre, qu’elle trouva fort juste.

— Oh ! madame, dit celle-ci, la bonne idée ! si nous habillions ce petit morveux-là en femme ?

— Quelle folie ! répondit la maîtresse ; et tout en faisant mine de regarder comme une extravagance la bonne idée de sa soubrette, la dame avait déjà dénoué ma cravate. L’une