Page:Corbière - Le Négrier.djvu/425

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pendant avec coquetterie les plis de ma robe dans ma main gauche, nous allons tous deux à Plymouth-Dock. L’entrée d’un spectacle s’offre à nos yeux : on nous propose des billets : des gens du commun entraient à ce théâtre d’assez mince apparence. Nous suivons la foule. Nos billets de seconde nous donnent droit à une place dans des espèces de niches où plusieurs femmes à la mine gaillarde s’étaient déjà assises. L’une d’elles veut prendre l’initiative avec mon cavalier, et lui adresse familièrement des questions auxquelles il se soucie fort peu de répondre. La toile se lève. Des matelots américains, rangés assez près derrière nous, avancent le cou pour voir