Page:Corbière - Le Négrier.djvu/580

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le bateau pilote qui accoste en Manche un vaisseau de la compagnie.

— Ah ! ça, capitaine Doublon, lui demandai-je, je ne vous ai jamais vu prendre de relèvemens depuis que nous sommes à la mer ?

— Non, mon ami, jé n’en prends non plus jamais ; car jé né suis pas comme vous, peut-être bien, un mange-soleil avec un octan à la main. Jé laisse toujours, en naviguant, les astres fort tranquilles dans le ciel où jé les trouve très-bien. Je né m’occupe que dé cé qui sé passe sur terre ou plutôt sur mer.

— Des relèvemens au compas sont cependant bons à prendre avant la nuit, pour se reconnaître un peu quand on ne distingue plus les terres.

— Chacun sa méthode, voyez-vous…