Page:Corbière - Le Négrier.djvu/648

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Son expédient était tout simple et son calcul fort juste.

Dans ce temps-là, le Gouvernement faisait couper en quatre parties ciselées les gourdes espagnoles répandues dans la colonie ; chaque quart de gourde se nommait un mocau ; et par l’effet de cette section monétaire, les quatre pièces ainsi détachées de la gourde composaient une monnaie qui restait dans le pays, par la difficulté qu’on aurait eue à la faire circuler ailleurs pour sa valeur nominale.

— J’ai un fameux poinçon, me dit Livonnière, avec lequel, au lieu de couper la gourde en quatre, comme on fait au Gouvernement, nous la couperons en cinq ; et cette nuit, si j’ai bien compté dans ma tête et sur mes doigts, j’ai