Page:Corbière - Le Négrier.djvu/656

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bien graisser la paire de bottes d’un mourant.

Je sortis pour remplir les dernières volontés de mon infortuné camarade ; mais je ne pus m’empêcher de faire de pénibles réflexions sur son affaiblissement intellectuel et sur les scrupules religieux qui lui venaient si tard. Depuis long-temps je ne m’étais que trop aperçu du changement qui s’opérait dans l’esprit d’Ivon. Le séjour des Antilles avait usé cette organisation trop forte pour n’être pas violemment attaquée par ces influences délétères qui, sous le ciel des tropiques, semblent ne dédaigner que les complexions arides et les tempéramens débiles.

Je revins auprès du hamac de mon malade avec un prêtre, et aussi, il faut