Page:Corbière - Le Négrier.djvu/680

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— Le sort ! Dis un autre mot, je t’en supplie.

— Et si jamais la Providence…

— Oh ! encore un autre mot, dis-le, dis-le pour moi, je t’en prie, à genoux !

— Eh bien ! puisque tu le veux, si jamais le Ciel permet que je recouvre la santé, c’est toi qui seras ma consolation, mon ange tutélaire, mon dieu sauveur.

— C’est assez maintenant ; je ne veux plus que tu ouvres la bouche : tes yeux me disent tout ce que je désire savoir de toi. C’est du repos qu’il faut à tes sens épuisés. Dors, dors en paix près de moi. Ma main ne quittera plus la tienne, et mes yeux veilleront sur ton sommeil, sur ton existence…

Je voulais encore m’enivrer du son de