Page:Corbière - Le Négrier.djvu/827

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Blancs, que j’allais quitter peut-être pour toujours. Je crois que dans le jour je n’aurais pu supporter, sans la plus déchirante émotion, la vue de ces lieux encore si pleins du souvenir de tout ce qui m’avait été si cher ?…

Cette mer, qui toujours m’avait offert un spectacle si riant, cette vie de bord que j’aimais tant lorsque j’étais heureux, ne me parurent plus que tristes et monotones. Rien ne me fatiguait comme un beau jour ou une nuit douce et calme. Le bruit d’une tempête et le fracas d’un sinistre orage, s’accordaient bien mieux avec l’état de mon âme, et je me sentais comme soulagé lorsque le vent, sifflant dans mes cordages et dans mes poulies, venait frapper mon oreille de ces sons mélancoliques qui ressem-