Page:Corbière - Le Négrier.djvu/851

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— Tant mieux, ma foi. Tel que vous me voyez, je ne crois à rien du tout. Eh bien ! cependant, j’ai quelque chose qui me dit que nous nous taperons rudement, si nous allons au Vieux-Calebar. Vous dire d’où me vient cette idée, je n’en sais rien. C’est un pressentiment, comme on dit ; mais rien ne m’ôtera cela de la tête. Nous allons donc revoir mons Ephraïm et le prince Boulou, ce vieux chien, à qui je garde une si longue dent… Mais ne parlons plus de cela, parce que… Dans trois jours, capitaine, notre gréement sera repassé, et la voilure mise en état, avec quelques fins coups d’aiguille… Ah ! je te reverrai donc encore une bonne gueuse de fois, prince Boulou ! Nous allons joliment rire tous les deux.