Page:Corbière - Le Négrier.djvu/95

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dence et l’inutilité de notre résistance. « C’est le second, murmurait-on, qui a forcé le capitaine à accoster cette frégate. Il est temps de virer de bord. Capitaine, virons de bord ! »

L’infortuné second, objet des récriminations presque unanimes, se décida à expier sa faute et à aller demander lui-même au capitaine à prendre chasse pour fuir l’ennemi. Il s’avança derrière (je me rappelle encore son attitude pénible) ; mais, ne voulant pas avoir l’air de supplier celui dont il voulait obtenir le pardon, il eut l’air de conseiller seulement à Arnaudault la manœuvre qu’il croyait convenable d’exécuter pour sauver le corsaire. Il se trompait