Page:Corbière - Les Amours jaunes, 1873.djvu/190

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Savates et chapeau grotesque
Deviennent de l’antique pur ;
On se colle comme une fresque
Enrayonnée au pied d’un mur.

Il coule une divine flamme,
Sous la peau ; l’on se sent avoir
Je ne sais quoi qui fleure l’âme…
Je ne sais — mais ne veux savoir.

La Muse malade s’étire…
Il semble que l’huissier sursoit
Soi-même on cherche à se sourire,
Soi-même on a pitié de soi.

Volez, mouches et demoiselles !…
Le gouapeur aussi vole un peu
D’idéal… Tout n’a pas des ailes…
Et chacun vole comme il peut.

— Un grand pendard, cocasse, triste,
Jouissait de tout ça, comme moi,
Point ne lui demandais pourquoi…
Du reste — une gueule d’artiste —