Page:Corbière - Les Amours jaunes, 1873.djvu/209

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— Du Cygne-de-Saint-Point l’Homme a si bien la mine,
Qu’on croirait qu’il va rendre un vers… harmonieux.

C’est un peintre inspiré qui lui trouva sa balle,
Sa balle de profil : — Oh mais ! dit-il, voilà !
Je te baptise, au nom de la couleur locale :
— Le Fils de Lamartine et de Graziella ! —

Vrai portrait du portrait du Rafaël fort triste,[1]
Fort triste, pressentant qu’il serait décollé
De sa toile, pour vivre en la peau du Harpiste
Ainsi que de son fils, rafaël raffalé.

Raphaël-Lamartine et fils ! — Ô Fornarine-
Graziella ! Vos noms font de petits profits ;
L’écho dit pour deux sous : Le Fils de Lamartine !
Si Lamartine eût pu jamais avoir un fils !

— Et toi, Graziella… Toi, Lesbienne Vierge !
Nom d’amour, que, sopran’il a tant déchanté !…
Nom de joie !… et qu’il a pleuré — Jaune cierge —
Tu n’étais vierge que de sa virginité !

  1. Lamartine avoue quelque part qu’un seul portrait lui ressemblait alors : Celui de Raphaël peint par lui-même.