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BOHÊME DE CHIC



Ne m’offrez pas un trône !
À moi tout seul je fris,
Drôle, en ma sauce jaune
De chic et de mépris.

Que les bottes vernies
Pleuvent du paradis,
Avec des parapluies…
Moi, va-nu-pieds, j’en ris !

— Plate époque râpée,
Où chacun a du bien ;
Où, cuistre sans épée,
Le vaurien ne vaut rien !

Papa, — pou, mais honnête, —
M’a laissé quelques sous,
Dont j’ai fait quelque dette,
Pour me payer des poux !