Page:Corday - La Vie amoureuse de Diderot.djvu/195

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le 19 février 1784, il fut pris d’une violente hémoptysie. Elle marquait le début de la crise qui devait l’emporter. « Voilà qui est fini, dit-il aux siens, il faut nous séparer. Je suis fort, ce ne sera peut-être pas dans deux jours, mais deux semaines, mais deux mois, un an… » Et, trois jours après, le 22 février, mourait Sophie Volland. On ne sait rien de plus de sa fin. « Il ne se consola de sa perte, écrit Mme de Vandeul, que par la certitude de ne pas lui survivre longtemps. »

Cependant, comme il l’avait prédit, son robuste organisme devait lutter des mois encore. À la faveur d’une rémission, il partit pour Sèvres, en mai. Il en revint en juillet. Dans cet intervalle, sur l’intervention de Grimm, l’impératrice de Russie, afin de lui éviter les quatre étages de la rue Taranne, avait fait louer pour lui un spacieux appartement au 39 de la rue Richelieu. C’est là qu’il descendit. Il devait l’habiter douze jours.

Le 29 juillet, dans la soirée, il reçut ses amis.