Page:Cormon et Crémieux - Robinson Crusoé, 1867.djvu/13

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TOBY.

Ah !

SUZANNE, bas à l’oreille de Toby.

Ce qui ne vous empêchera pas de m’apporter, tous les soirs, les provisions du lendemain,

ROBINSON.

Oui, mon bon Toby, j’ai promis à mon père d’entrer, demain, chez le procureur du district, pour me livrer tout entier à l’étude des lois.

DEBORAH.

Robinson a bien eu, comme tous les garçons de son âge, ses petits rêves, ses petites chimères mais la raison a pris le dessus, n’est-ce pas, cher enfant ?

ROBINSON.

Oui, bonne mère.

Il l’embrasse.

SIR WILLIAM.

le profiterai même de cette circonstance, cher monsieur Toby, pour vous engager à prendre exemple sur Robinson.

TOBY.

Cela me sera d’autant plus facile que, dès qu’il a une idée, on peut être sûr qu’elle m’était déjà venue.

SIR WILLIAM.

Eh bien ! donc, jeune homme, pensez à l’avenir.

ROBINSON.

Le sort t’a fait naître dans les comestibles, tu peux y mordre et t’y distinguer.

TOBY.

C’est ce que je me disais il n’y a pas cinq minutes.

SIR WILLIAM.

Vous succéderez à votre père, comme mon fils à son patron vous serez considéré par vos semblables.

DEBORAH.

Vous ferez un choix selon votre cœur.

SIR WILLIAM.

Et père, à votre tour, vous goûterez en paix les joies de la famille.