Page:Cormon et Crémieux - Robinson Crusoé, 1867.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
SIR WILLIAM.
C’est certain !
TOUS.
Expliquez-vous plus clairement.
Nous cherchons vainement !
SIR WILLIAM, à Edwige et d’un ton solennel.
O jeune fille ! écoute et réponds-moi
Avec franchise et sans effroi !
Aimes-tu Robinson ?
EDWIGE.
Aimes-tu Robinson ? Qui ?… moi ? moi ? si je l’aime !
ROMANCE.
S’il fallait qu’aujourd’hui
Quelqu’un mourût pour lui,
En cet instant suprême
Je vous embrasserais
Et j’irais sans regrets
J’irais m’offrir moi-même !
Si c’est aimer… Eh bien !… je l’aime !
II.
Je sais que s’il partait
Mon cœur éprouverait
Une douleur extrême,
Et je sens qu’avec lui
S’envolerait aussi
La moitié de moi-même !
Si c’est aimer… Eh bien… je l’aime !
SIR WILLIAM.
Voilà
Ce qui nous sauvera !
DEBORAH.
Je te comprends.
SIR WILLIAM.
Je te comprends. C’est cet aveu, ma chère,
Qu’à Robinson lui-même à l’instant il faut faire !
EDWIGE.
Quoi !… vous voulez !
DEBORAH.
Quoi !… vous voulez ! Quand il saura
Quel doux trésor ton cœur lui garde… il restera !