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LXXI

Au R. P. Delidel, de la compagnie de Jésus,
sur son traité de la Théologie des saints.

Cette ode commence au verso du troisième feuillet de la Theologie des saints, où sont representez les misteres et les merueilles de la grace, par le R. P. Claude Defidel de la Compagnie de Jesus, à Paris, chez Iean Henault… M.DC.LXVIII. Auec Approbation et Priuilege du Roy, in-4o. Le privilège est du « dernier iour de Nouembre 1666, » l’Achevé d’imprimer du « seiziéme Ianuier 1668. » Ces vers ont été recueillis par l’abbé Granet dans les Œuvres diverses (p. 216-218)[1]. Le P. Claude Defidel (de Lidel ou de Lidelle), né à Moulins, était entré dans la Compagnie de Jésus en 1611, à l’âge de dix-huit ans. Il professa la rhétorique pendant vingt ans, fut à deux reprises recteur du collège d’Alençon, et mourut à Rouen le 19 mars 1671. Il avait été, comme l’ode même nous l’apprend, un des maîtres de Corneille.


Toi qui nous apprends de la grâce
Quelle est la force et la douceur,
Comme elle descend dans un cœur,
Comme elle agit, comme elle passe,
Docte écrivain, dont l’œil perçant 5
Va jusqu’au sein du Tout-Puissant
Pénétrer ce profond abîme,
Que les hommes te vont devoir !
Et que le prix en est ineffable et sublime,
De ces biens que par là tu mets en leur pouvoir ! 10

  1. C’est par une erreur, que nous nous empressons de reconnaître, que nous avons mentionné cette ode, dans notre Avertissement (tome I, p. xii), parmi les morceaux de Corneille nouvellement mis en lumière.