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XXVIII

Vers sur le Cardinal de Richelieu.

Ce quatrain fut composé à l’occasion de la mort du cardinal de Richelieu, qui eut lieu le 4 décembre 1642. Pellisson racontant les différends qui s’étaient élevés à propos du Cid entre Richelieu et notre poëte, a publié le premier ces quatre vers dans sa Relation contenant l’histoire de l’Académie françoise, qui parut en 1653. « Corneille les fit, dit-il (p. 218 et 219), après la mort du Cardinal, qu’il considéroit d’un côté comme son bienfaiteur, et de l’autre comme son ennemi. » Dans les Œuvres diverses de 1738 (p. 148) ce quatrain fut imprimé avec le titre qu’il porte ici. — Voyez dans l’Appendice une épitaphe de Richelieu, attribuée par M. Taschereau à Corneille.


Qu’on parle mal ou bien du fameux Cardinal,
Ma prose ni mes vers n’en diront jamais rien :
Il m’a fait trop de bien pour en dire du mal,
Il m’a fait trop de mal pour en dire du bien.