Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 2.djvu/198

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Scène IV


Amarante.

Accorde qui pourra le père avec la fille !
L’égarement d’esprit règne sur la famille.
Daphnis aime Florame, et son père y consent :
D’elle-même j’ai su l’aise qu’elle en ressent ;
Et si j’en crois ce père, elle ne porte en l’âme
Que révolte, qu’orgueil, que mépris pour Florame.
Peut-elle s’opposer à ses propres désirs,
Démentir tout son cœur, détruire ses plaisirs ?
S’ils sont sages tous deux, il faut que je sois folle.
Leur mécompte pourtant, quel qu’il soit, me console ;
Et bien qu’il me réduise au bout de mon latin,
Un peu plus en repos j’en attendrai la fin.


Scène V

Florame, Damon.


Florame.

Sans me voir elle rentre, et quelque bon génie
Me sauve de ses yeux et de sa tyrannie.
Je ne me croyais pas quitte de ses discours,
À moins que sa maîtresse en vînt rompre le cours.

Damon.

Je voudrais t’avoir vu dedans cette contrainte.