Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 3.djvu/187

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Et que seuls désormais en vain ils se défendent,
Ils demandent le chef : je me nomme, ils se rendent.
Je vous les envoyai tous deux en même temps ;
Et le combat cessa faute de combattants.
C’est de cette façon que, pour votre service…


Scène IV.

DON FERNAND, DON DIÈGUE, DON RODRIGUE, DON ARIAS, DON ALONSE, DON SANCHE.
Don Alonse.

Sire, Chimène vient vous demander justice.

Don Fernand.

La fâcheuse nouvelle, et l’importun devoir !
Va, je ne la veux pas obliger à te voir.
Pour tous remercîments il faut que je te chasse ;
Mais avant que sortir, viens, que ton roi t’embrasse.

(Don Rodrigue rentre[1].)
Don Diègue.

Chimène le poursuit, et voudroit le sauver.

Don Fernand.

On m’a dit qu’elle l’aime, et je vais l’éprouver[2].
Montrez un œil plus triste[3].

  1. Ce jeu de scène manque dans les éditions de 1637 in-12 et de 1638 L.
    — Il se trouve quatre vers plus haut dans les éditions de 1638 P., de 1639 et de 1644 in-4o.
  2. Var. On me dit qu’elle l’aime, et je vais l’éprouver. (1687 in-12)
  3. Var. Contrefaites le triste. (1637-56)