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DORANTE.
Parle-moi franchement, et ne déguise rien.
LYSE.
À ce compte, Monsieur, vous me trouvez passable ?
DORANTE.
Je te trouve de taille et d’esprit agréable,
Tant de grâce en l’humeur, et tant d’attrait aux yeux,
Qu’à te dire le vrai, je ne voudrois pas mieux :
Elle me charmera, pourvu qu’elle te vaille.
LYSE.
Mais elle me surpasse en esprit, en beauté,
Autant et plus encore, Monsieur, qu’en qualité.
DORANTE.
Tu sais adroitement couler ta flatterie.
Que ce bout de ruban a de galanterie !
Je le veux dérober. Mais qu’est-ce qui le suit[1] ?
LYSE.
Rendez-le-moi, Monsieur ; j’ai hâte, il s’en va nuit.
DORANTE.
Je verrai ce que c’est.
LYSE.
[2].
C’est une mignatureDORANTE.
Oh ! le charmant portrait ! L’adorable peinture !
Elle est faite à plaisir.
LYSE.
Après le naturel.
DORANTE.
Je ne crois pas jamais avoir rien vu de tel.