Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 5.djvu/230

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De quoi parle à mon cœur ton murmure imparfait ?
Ne me dis rien du tout, ou parle tout à fait.
Qui que ce soit des deux que mon sang ait fait naître,
Ou laisse-moi le perdre, ou fais-le-moi connaître.
Ô toi, qui que tu sois, enfant dénaturé,
Et trop digne du sort que tu t’es procuré,
Mon trône est-il pour toi plus honteux qu’un supplice ?
Ô malheureux Phocas ! Ô trop heureux Maurice !
Tu recouvres deux fils pour mourir après toi,
Et je n’en puis trouver pour régner après moi !
Qu’aux honneurs de ta mort je dois porter envie,
Puisque mon propre fils les préfère à sa vie !



Scène IV


Phocas, Héraclius, Martian, Crispe, Exupère, Léontine


Crispe, à Phocas.

Seigneur, ma diligence enfin a réussi :
J’ai trouvé Léontine et je l’amène ici.

Phocas, à Léontine.

Approche malheureuse.