Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 6.djvu/218

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


Page.

Un vieillard demande à vous parler.
Il se dit de Corinthe, et presse.


Œdipe.

Il vient me faire
Le funeste rapport du trépas de mon père :
Préparons nos soupirs à ce triste récit.
Qu’il entre… Cependant fais ce que je t’ai dit.



Scène II

.

Œdipe.

Eh bien ! Polybe est mort ?


Iphicrate.

Oui, seigneur.


Œdipe.

Mais vous-même
Venir me consoler de ce malheur suprême !
Vous qui, chef du conseil, devriez maintenant,
Attendant mon retour, être mon lieutenant !
Vous, à qui tant de soins d’élever mon enfance
Ont acquis justement toute ma confiance !
Ce voyage me trouble autant qu’il me surprend.


Iphicrate.

Le roi Polybe est mort ; ce malheur est bien grand ;
Mais comme enfin, seigneur, il est suivi d’un pire,
Pour l’apprendre de moi faites qu’on se retire.